Comment devenir dentiste ?

Devenir dentiste est un rêve pour beaucoup, porté par le désir d’améliorer la santé bucco-dentaire et le sourire des patients. Cette profession exigeante, mêlant sciences médicales et savoir-faire manuel, représente un pilier du secteur médical. L’accès aux études en chirurgie dentaire reste très sélectif, avec des parcours exigeants et des enseignements rigoureux destinés à former des professionnels compétents et engagés. En 2025, la spécialisation en odontologie continue d’évoluer, intégrant des avancées techniques et pédagogiques qui enrichissent la formation professionnelle. De la sélection à l’admission à l’université, jusqu’aux stages pratiques en cabinet dentaire ou en milieu hospitalier, chaque étape conduit vers l’obtention d’un diplôme de dentiste reconnu nationalement. Cet article vous guide à travers les exigences, les formations, les débouchés, ainsi que les spécificités de la pratique dans ce métier passionnant et fondamental pour la santé publique.

Les parcours d’accès aux études d’odontologie : s’orienter vers la formation professionnelle

L’entrée dans le cursus d’odontologie nécessite une préparation rigoureuse dès le lycée, notamment avec une orientation vers des séries scientifiques privilégiant les matières comme la biologie, la physique et la chimie. En France, vingt-et-une universités proposent aujourd’hui une formation complète en chirurgie dentaire. Ces formations s’organisent autour de deux chemins principaux pour intégrer la première année spécifique à la santé bucco-dentaire : le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) et la Licence avec Option Accès Santé (L.AS).

Le PASS permet aux étudiants de suivre une année fondamentale, riche en cours théoriques et travaux dirigés, mettant un accent particulier sur l’étude des sciences médicales et la préparation au concours. En parallèle, la L.AS offre un double avantage en combinant des enseignements universitaires dans une autre discipline (biologie, chimie par exemple) avec des modules de santé, permettant ainsi une voie d’accès différenciée à la médecine, pharmacie, odontologie, et autres professions de santé.

Le processus de sélection repose sur les résultats obtenus tout au long de ces formations, avec parfois des examens ou tests supplémentaires déterminés par chaque université en fonction des places ouvertes en deuxième année d’odontologie. Ces modalités garantissent une équité d’accès tout en maintenant un haut niveau de compétence scientifique chez les futurs dentistes.

• Le PASS : une année intense, axée sur les bases médicales, indispensable pour intégrer la deuxième année d’odontologie.
• La L.AS : une option pluridisciplinaire, offrant une souplesse dans les choix d’études tout en gardant une orientation santé.
• Concours et sélections : critères d’évaluation basés sur le contrôle continu et examens spécifiques liés à la chirurgie dentaire.

Pour tout complément, la ressource Mon-IFSI.fr détaille ces parcours et leurs particularités. La préparation antérieure dans ces filières est la clé pour accéder à cette filière très demandée.

Parcours	Durée	Objectif principal	Type d’évaluation
PASS	1 an (1re année)	Préparation aux études médicales et odontologiques	Contrôle continu + concours
L.AS	1 an (licence avec option santé)	Double formation : discipline universitaire + Santé	Contrôle continu + examens complémentaires

Les bases des soins dentaires : comprendre le premier cycle de la formation en chirurgie dentaire

Le premier cycle en odontologie est fondamental. Il s’étale sur deux années universitaires, correspondant aux deuxième et troisième années d’études après le bac. À ce stade, les étudiants acquièrent les savoirs essentiels pour appréhender la prévention, le diagnostic et le traitement des affections bucco-dentaires.

Ce cycle propose une formation approfondie en :

• Anatomie de la tête, du cou et des dents : compréhension fine de la structure des dents et des zones avoisinantes.
• Pathologie dentaire : étude des maladies infectieuses et des troubles courants affectant les dents et les gencives.
• Hygiène bucco-dentaire : principes et pratiques de prévention intégrés aux enseignements.
• Imagerie médicale : techniques d’exploration radiologique utilisées pour le diagnostic.
• Travaux pratiques (TP) de simulation : apprentissage manuel sur modèles synthétiques, introduction aux gestes techniques pour le soin et la pose de prothèses dentaires.

Parallèlement à l’enseignement théorique, les étudiants accomplissent un stage infirmier de quatre semaines en milieu hospitalier ou en cabinet dentaire, ce qui leur permet d’observer la pratique réelle et l’organisation des soins. Certains établissements incluent des stages d’observation en odontologie permettant de se familiariser avec le travail quotidien d’un dentiste.

Au terme du premier cycle, les jeunes diplômés reçoivent le Diplôme de Formation Générale en Sciences Odontologiques (DFGSO), équivalent à un niveau licence. Cette étape souligne l’acquisition de fondamentaux solides avant d’aborder la spécialisation clinique et thérapeutique que requiert la pratique du cabinet dentaire.

Domaines d’enseignement	Compétences acquises
Anatomie et physiologie buccale	Connaître la structure et fonction des dents et mâchoires
Pathologies dentaires	Identifier les principales maladies dentaires et infections
Soins préventifs et hygiène bucco-dentaire	Maitriser les méthodes de prévention
Techniques d’imagerie médicale	Utiliser les outils diagnostiques radiologiques
Travaux pratiques	Acquérir une dextérité manuelle sur simulateurs

Les approfondissements du deuxième cycle en chirurgie dentaire : savoir-faire et stages en conditions réelles

Le deuxième cycle, englobant la 4e et la 5e année, est dédié à la maîtrise avancée des soins dentaires et à la mise en pratique des connaissances acquises. À ce stade, la formation se complexifie avec l’ajout d’enseignements spécialisés telles que :

• Odontologie légale : compréhension des implications juridiques liées à la pratique.
• Santé publique dentaire : stratégies de prévention collective et gestion sanitaire.
• Anesthésiologie : techniques d’anesthésie locale spécifiques aux soins dentaires.
• Réhabilitation orale : apprentissage des prothèses fixes et amovibles, orthodontie conservatrice.

Toute une part de la formation est consacrée aux travaux pratiques, où l’étudiant évolue de la simulation à la réalisation concrète d’appareils orthodontiques, à la dissection sur supports synthétiques et à la gestion de cas cliniques. Ces activités développent la précision et la minutie nécessaire à la profession.

Le volet le plus formateur reste cependant les stages réalisés principalement en service d’odontologie au sein des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU). Ces immersions représentent près de la moitié du temps de formation du deuxième cycle. Les étudiants s’initient à la prise en charge globale des patients, du diagnostic à la réalisation des interventions sous supervision.

À l’issue de cette étape, ils décrochent le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Odontologiques (DFASO), qui a la valeur d’un Master. Les connaissances et compétences cumulées les préparent à intégrer le monde professionnel ou à se spécialiser davantage.

Enseignements spécialisés	Objectifs
Odontologie légale	Évaluer les enjeux juridiques liés aux soins
Santé publique dentaire	Appliquer les principes de prévention collective
Anesthésiologie dentaire	Maîtriser les techniques d’anesthésie locale
Pratique clinique et prothèses	Réaliser appareillages dentaires et soins complexes
Stages hospitaliers	Expérience pratique en contexte réel

Les choix du troisième cycle : cycle court ou internat d’odontologie et spécialisation

Le troisième cycle en chirurgie dentaire offre aux diplômés deux voies distinctes selon leurs ambitions professionnelles : le cycle court et le cycle long ou internat.

Le cycle court concerne la majorité des étudiants (plus de 90 %). Il s’étend sur une année complète et prépare à l’exercice autonome de la profession de dentiste en cabinet dentaire. La formation porte sur :

• La gestion globale d’une patientèle
• Les aspects administratifs et comptables du cabinet
• L’approche globale du patient, intégrant communication et éthique
• La validation obligatoire d’une thèse d’exercice pour obtenir le diplôme d’État

Cette approche professionnalisante met l’accent sur les stages, représentant l’essentiel du cursus permettant l’immersion dans la pratique quotidienne et le contact direct avec les patients.

En parallèle, le cycle long ou internat, accessible via un concours, est proposé à une minorité d’étudiants. Ce cursus, d’une durée de trois à quatre ans, s’adresse principalement à ceux souhaitant une carrière hospitalière, universitaire ou de recherche. Les spécialités proposées pour cet internat sont :

• Orthopédie dento-faciale (orthodontie) : formation approfondie en correction des malpositions dentaires, sur trois ans.
• Médecine bucco-dentaire : étude des pathologies spécifiques de la cavité buccale, sur trois ans.
• Chirurgie orale : spécialisation en chirurgie maxillo-faciale, sur quatre ans, en partenariat avec la médecine.

Les internes alternent enseignements théoriques et stages semestriels dans des services hospitaliers spécialisés, cumulant ainsi une expérience concrète et poussée avant de soutenir leur thèse et obtenir un Diplôme d’Études Spécialisées (DES).

Cycle	Durée	Objectifs	Spécialisation
Cycle court	1 an	Préparation à l’exercice en cabinet dentaire	Profession de base
Cycle long (internat)	3-4 ans	Spécialisation hospitalière et universitaire	Orthodontie, Médecine bucco-dentaire, Chirurgie orale

Débouchés et perspectives de carrière en odontologie : du cabinet dentaire à la spécialisation

À l’obtention du diplôme de dentiste et après la validation du cycle final, le praticien peut exercer sous différentes formes, chacune offrant des expériences et responsabilités diverses. Dans l’Hexagone, environ 90 % des dentistes exercent en libéral, à leur compte dans un cabinet dentaire. Cette orientation offre l’avantage d’une grande autonomie et une relation directe avec la patientèle, mais nécessite aussi des compétences en gestion et en communication.

Les professionnels de la chirurgie dentaire peuvent également opter pour un poste en milieu hospitalier ou dans des structures publiques, ce qui ouvre la porte à des missions plus spécialisées, notamment en santé publique ou dans la prise en charge de patients complexes. Certains choisissent la voie de la recherche ou de l’enseignement supérieur, contribuant à l’évolution des techniques et à la formation des futures générations.

La spécialisation en orthodontie, médecine bucco-dentaire ou chirurgie orale permet d’élargir les champs d’intervention et d’accéder à des niveaux plus élevés de technicité et de rémunération. Ces secteurs spécialisés bénéficient d’une demande constante grâce à l’importance croissante accordée à la santé et à l’apparence dentaire.

En termes de rémunération, les débuts dans le secteur libéral peuvent débuter autour de 4 000 à 5 000 euros bruts mensuels. Avec l’expérience, les revenus dans un cabinet bien installé peuvent atteindre 7 000 à 10 000 euros bruts, tandis que dans le secteur hospitalier, le salaire peut culminer autour de 7 500 euros bruts en fin de carrière.

• Libéral : autonomie, gestion de la patientèle, risque et récompense élargis.
• Salariat : stabilité, horaires encadrés, travail en équipe pluridisciplinaire.
• Recherche et enseignement : innovation, développement pédagogique et scientifique.
• Spécialisation : diversification des compétences et perspectives accrues.

Mode d’exercice	Avantages	Inconvénients	Salaire moyen
Cabinet dentaire libéral	Autonomie, relation patient étroite	Gestion administrative, responsabilité financière	4 000 – 10 000 € bruts / mois
Salariat hospitalier	Sécurité de l’emploi, environnement pluridisciplinaire	Moins d’indépendance, horaires fixes	3 500 – 7 500 € bruts / mois
Recherche et enseignement	Innovation et transmission des savoirs	Pression académique et publication	Variable selon poste et financement

FAQ : les questions fréquentes pour devenir dentiste

• Quel est le diplôme nécessaire pour exercer la chirurgie dentaire ?
  Le diplôme d’État de docteur en chirurgie dentaire est indispensable, obtenu après un cursus complet de six années minimum comprenant le diplôme de formation générale (DFGSO), le diplôme approfondi (DFASO), et la soutenance d’une thèse d’exercice.
• Peut-on se spécialiser après le diplôme de base ?
  Oui, via un internat facultatif qui dure entre trois et quatre ans, offrant des spécialités telles que l’orthodontie, la médecine bucco-dentaire et la chirurgie orale.
• Quels sont les principaux débouchés pour un dentiste ?
  Les dentistes peuvent exercer en libéral, en milieu hospitalier, dans la recherche ou l’enseignement. La majorité travaille en cabinet dentaire, tandis que d’autres choisissent de se spécialiser ou de rejoindre des structures publiques.
• Quel est le rôle du Syndicat des dentistes dans la profession ?
  Le Syndicat des dentistes défend les intérêts professionnels des chirurgiens-dentistes, négocie avec les autorités sanitaires, et veille à l’évolution des conditions d’exercice et de la formation professionnelle.
• Existe-t-il des ressources pour suivre l’évolution de la formation et des métiers liés à l’odontologie ?
  Oui, des sites comme Onisep ou Diploma Santé offrent des informations actualisées et complètes sur ces sujets.